C'est le vécu d'une vie de bijoutier joaillier passé à la cheville de l’établi, à une époque où les semaines faisaient 54 heures et l’apprentissage commençait à 14 ans.
La formation d’un bon apprenti futur Maître en bijouterie est délicate, comme l’exige le métier il faut, dés le début, donner à l’apprenti une instruction pour le préparer graduellement et lui permettre d’atteindre le but qu’il s’est proposé : devenir Maître en son métier.
La tâche du Maître d’apprentissage ne se limite pas au métier de son élève, mais il lui incombe aussi, en partie, d’en faire un homme. La meilleure méthode consiste à prêcher l’exemple.
Il n’est pas certain que tout Maître bijoutier ait le sens de la responsabilité lorsqu’il accepte de former un apprenti qui est un élève, de même que le patron doit être un maître respectueux au vrai sens du mot.
Celui qui n’assume pas cette responsabilité ne peut prétendre vouloir former un apprenti. L’examen de fin d’apprentissage devrait prévoir qu’en cas d’échec répété relevant de l’insuffisance de l’enseignement, il soit interdit au patron de former de nouveaux apprentis.
La condition d’une telle réussite est que le Maître et l’élève aiment leur métier. Cela va généralement de pair avec un idéal qui enrichit son parcours. Il lui faudra cependant surmonter les obstacles qui se dresseront pendant son apprentissage.
A notre époque, de numérisation, de rentabilisation et de robotisation, les métiers manuels sont délaissés pour des études secondaires voire universitaires.
Environ 85 % des jeunes gens partent vers les études plus ou moins longues et seulement 15% vers l’apprentissage.
Revenons aux jeunes qui préfèrent les études à l’apprentissage, ils bénéficient du fait que les professeurs sont payés par l’Education Nationale.
Chez un artisan, le Maître d’Apprentissage supporte seul les charges de la formation et le salaire des apprentis pendant 3 années, auxquels de surcroîts, il leur transmet son entier savoir faire.
Aucune Chambre Syndicale ou Consulaire n’a soulevé cette situation, or des aides financières compensatrices versées aux artisans les inciteraient à former des jeunes gens.
L’apprenti, de son côté, doit être conscient des devoirs envers son patron car, il est souvent enclin à penser que son apprentissage est une prestation de services à bon compte dont le patron est seul à profiter.
Il oublie le temps que son Maître d’apprentissage lui consacre et la peine qu’il se donne pour lui assurer une bonne formation.
Ce texte est la réalité dans le métier en général comme je l’ai constaté à la formation d’apprentis au sein de mon entreprise.
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